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Mémoires

du

Sergent Bourgogne

(1812-1813)

PAR

PAUL COTTIN

Directeur de la Nouvelle Revue rétrospective

ET
MAURICE HÉNAULT

Archiviste municipal de Valenciennes

MÉMOIRES

DU
SERGENT BOURGOGNE

[Illustration: BOURGOGNE

Lieutenant-adjudant de place

(1830)]

MÉMOIRES

DU
SERGENT BOURGOGNE

(1812-1813)

PUBLIÉS D'APRÈS LE MANUSCRIT ORIGINAL
PAR
PAUL COTTIN

Directeur de la Nouvelle Revue rétrospective

ET
MAURICE HÉNAULT

Archiviste municipal de Valenciennes

1910

AVANT-PROPOS

Fils d'un marchand de toile de Condé-sur-Escaut (Nord),Adrien-Jean-Baptiste-François Bourgogne entrait dans sa vingtièmeannée le 12 novembre 1805, à une époque où le rêve unique de lajeunesse était la gloire militaire. Pour le réaliser, son père luifacilita son entrée au corps des vélites de la Garde, pour laquelle ilfallait justifier d'un certain revenu.

Ce que furent d'abord les vélites, on le sait: des soldats romainslégèrement armés, destinés à escarmoucher avec l'ennemi (velitare).À la fin de la Révolution, en l'an XII, deux corps de vélites, de 800hommes chacun, furent attachés aux grenadiers à pied et aux grenadiersà cheval de la garde des Consuls.

Un décret du 15 avril 1806 décida que 2 000 nouveaux vélites seraientlevés, et deux de leurs bataillons ou un de leurs escadrons attachés àchacune des armes dont la Garde se composait. La vieille Garde seuleen reçut, nous écrit M. Gabriel Cottreau; ils furent répartis dans lescorps des grenadiers et des chasseurs à pied, ainsi que dans le corpsdes chasseurs, des grenadiers, des dragons de l'Impératrice, pour lacavalerie.

En temps de paix, chaque régiment de cavalerie avait, à sa suite, unescadron de vélites comprenant deux compagnies de 125 hommes chacune,et chaque régiment d'infanterie un bataillon comprenant deuxcompagnies de 150 vélites. En temps de guerre, ces compagnies sefondaient avec celles des vieux soldats, qui recevaient 45 vélites etse trouvaient ainsi portées au nombre de 125 hommes. Chacune d'elleslaissait en dépôt, à Paris, 20 vieux soldats et 15 vélites. Le costumede ces derniers était, naturellement, celui du corps dans lequel ilsavaient été versés.

En 1809, l'Empereur détacha, des fusiliers-grenadiers, un bataillon devélites pour servir de garde à la Grande-Duchesse de Toscane, àFlorence. Ce bataillon continua à compter dans la Garde impériale,fit les campagnes de Russie et de Saxe, et fut incorporé au 14e deligne, en 1814. Des vélites, tirés des fusiliers-grenadiers furentaussi attachés au service du prince Borghèse, à Turin, et du princeEugène, à Milan.

On forma d'abord les vélites à Saint-Germain-en-Laye, puis à Écouen età Fontainebleau, où Bourgogne suivit les

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